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Le voyage extraordinaire

17/10/2019

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Chez Saveurs et Nature, nous avons un nouveau projet, cette fois-ci à l’ouest du Cameroun.

 

Il ne s’agit pas d’aller simplement chercher des fèves de cacao.
Le projet s’annonce bien plus ambitieux !

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Dans le village de Bandoum, (non situé par Google!), tout semble pousser facilement, le lieu est paradisiaque. Quelques baobabs majestueux se détachent de la forêt primaire qui est luxuriante, c’est juste magnifique !

Le village de Bandoum est à 800 m d’altitude, les plantations de cacao montent jusqu’à 1000 m (le café y pousse bien également). Cependant, il y a un énorme paradoxe lorsqu’on arrive au village ! Le village paraît complètement démuni. Chaque famille habite dans de simples maisons de brique de terre. A l’intérieur, il n’y a pratiquement rien : une table fabriquée avec des planches de récupération et quelques petits tabourets. La cuisine se fait sur un feu de bois entre trois pierres. L’électricité y est fournie par courtes périodes donc personne ne l’a fait installer. L’eau courante, c’est celle de la rivière qui traverse le village. Ils sont en moyenne 10 par famille, 8 enfants de moyenne.

Heureusement, ils vont tous à l’école grâce au financement des écoles par l’association EKANIDOUM. Un centre de santé vient d’ouvrir au village, toujours grâce à cette association que dirige Euphrasie Kouemini.

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La question qui vient logiquement de notre part, nous qui arrivons de l’occident, est « de quoi vivent-ils ? » En tous cas, ils ne vivent plus du café depuis quelques temps, et maintenant c’est au tour du cacao !

Pour expliquer simplement : les coûts de production sont de 25% supérieurs aux prix d’achats pratiqués par les négociants qui revendent aux coopératives… « Tout l’argent retourne dans les champs ! » me dit Roland l’un des cacaoculteurs du village.

« Tout l’argent retourne dans les champs ! »

Ce qui est coûteux ce sont les pesticides et les engrais chimiques. Tout le monde voudrait bien arrêter d’acheter tous ces poisons, mais ils ont besoin d’argent pour leurs enfants notamment pour la rentrée scolaire.

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Les cacaoculteurs sont obligés de céder au prix qui leur est proposé car le négociant ne passe pas deux fois. « On n’a pas le choix ! » me dit Roger. « Ensuite on se débrouille en allant vendre des fruits et légumes sur les marchés » ajoute-t-il.

Voici en quelques mots la situation à Bandoum. « Si on continue comme ça les enfants ne resteront jamais au village ! » conclut Roger.

« Si on continue comme ça les enfants ne resteront jamais au village ! »


Mot de la présidente de la coopérative Bio Clair

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